Ancienne église de Notre-Dame des Grâces

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La première mention certaine de l’existence de l’église remonte à 1667, lorsque l’évêque visita Delia.

Les recherches récentes menées par des historiens locaux semblent confirmer la tradition orale : à l’origine, l’ancienne église médiévale de Saint-Nicolas, existant au moins depuis 1308, était une église de rite grec-orthodoxe. Après son acquisition par le diocèse d’Agrigente en 1333, elle passa au rite latin. La petite église médiévale du château et du hameau de Delia, située à l’entrée de l’habitat, sur l’ancienne route reliant Delia à Naro, aurait pu changer de dédicace vers le milieu du XVIIe siècle pour devenir Sainte Marie des Grâces, comme on peut le déduire du nom du quartier cité dans un document de 1651.

La première mention certaine de l’église date de 1667, lors de la visite de l’évêque. Nous savons que l’édifice n’abritait qu’un seul autel, le maître-autel, dédié à Notre-Dame des Grâces. En 1693, la marquise Giulia Lucchese y fonda une dotation annuelle de 14 onces, probablement liée au tremblement de terre du Val di Noto, qui épargna Delia grâce à l’intercession de la Vierge des Grâces.

En 1694, un reliquaire en argent fut réalisé pour sainte Rosalie, patronne de Delia et protectrice contre les tremblements de terre, afin de conserver la relique que l’église-mère possédait depuis 1625. L’église acquit une certaine importance et devint la seconde en importance après l’église-mère. Toutefois, malgré une série de restaurations aux XVIIIe et XIXe siècles, elle tomba en ruine. Lors de sa visite pastorale en 1872, Mgr Guttadauro en ordonna l’interdiction.

Aujourd’hui, il ne reste de cette église que le simulacre conservé dans l’église-mère. En 1934, un oratoire fut érigé sur le site en mémoire de l’édifice. Il abrite un intéressant panneau de carreaux de céramique représentant la Vierge à l’Enfant avec des roses, réalisé la même année. En 1986, une petite place fut construite sur les ruines de l’ancienne église, comme l’indique la plaque située sous la chapelle.