Église et Institut de Saint-Joseph

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Ancien lieu de culte et de sépulture, l’église de Saint-Joseph témoigne de la profonde dévotion du peuple de Serradifalco, entre art sacré, histoire locale et engagement social.

Chiesa e Istituto di San Giuseppe

Peu après le milieu du XVIIIe siècle, lors de la quatrième visite pastorale de l’évêque Lorenzo Gioeni, il fut décidé de fermer l’aire cimetériale de l’église des Âmes Saintes du Purgatoire, car elle était encombrée et peu adaptée à un développement ultérieur sur l’escarpement du plateau Cuba. Il fallut donc identifier un lieu plus approprié pour les sépultures. Ainsi fut choisie l’aire où s’élève aujourd’hui l’église de Saint-Joseph, qui assuma alors une fonction cimetériale, comme en témoigne l’existence d’une crypte aujourd’hui inaccessible.

Les fidèles de Serradifalco ont toujours été dévoués au patriarche Saint Joseph, au point d’ériger cette petite église après le milieu du XVIIIe siècle. Quelques années plus tard, l’édifice sacré fut fermé faute de curés et de chapelains, mais surtout pour des raisons économiques. La dernière restauration remonte à 1925, et le clocher date de 1930, contemporain des deux clochers latéraux de l’église Mère.

À côté de l’église, les sœurs tertiaires animent généreusement l’Institut Saint-Joseph – une communauté d’accueil pour mineurs dédiée au Père Angélico Lipani. L’église, à nef unique, abrite quatre chapelles latérales : l’une accueille la statue de Saint François d’Assise, offerte par le peuple lors de l’inauguration solennelle de l’institut en mars 1927 grâce à la coopération de M. Gabriele Puglisi et de M. Cammarata ; une autre conserve la statue de Saint Léonard, probablement œuvre de Luigi Guacci ; les deux autres accueillent la statue de la Vierge Immaculée et un Crucifix d’auteur anonyme. Sur le maître-autel se trouve le groupe en bois de Saint Joseph et de l’Enfant Jésus, œuvre de Francesco Biangardi de 1900, commandée et offerte par M. Giuseppe Insalaco. Sur les murs, on remarque quelques estampes sur toile représentant la Fuite en Égypte, la Nativité, le Mariage de la Vierge et la Sainte Famille. De part et d’autre de l’autel se trouvent deux toiles, l’une représentant la Bonne Mort et l’autre la Vierge de Grâce, toutes deux d’auteurs inconnus.

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